Jean-Pierre Obin : Islam à l'école, ce qu'on ne veut pas voir
« J’ai écrit ce livre pour briser le silence qui règne sur la montée de l’islamisme, sur ses ravages parmi les jeunes et sur les dégâts qu’il provoque dans notre école publique. Pendant longtemps, le silence a été la seule réaction : la célèbre formule “Surtout pas de vagues !” a permis pendant vingt ans de mener une confortable politique de l’autruche.
J’ai écrit ce livre parce que je suis attaché à la laïcité : ce principe républicain nous protège et protège nos libertés, celle de croire ou de ne pas croire, celle de pratiquer librement un culte, celle de changer de conviction, celle de critiquer les religions ou l’absence de religion et, pour les parents, celle de confier leurs enfants à l’école publique sans crainte qu’ils y soient harcelés ou endoctrinés.
J’ai écrit ce livre parce que le temps presse et qu’il y a maintenant urgence à agir. » (J.-P. Obin)
Laïcité : ce que l'école ne veut pas savoir
Ce rapport aurait dû finir au fond d'un tiroir et rejoindre le vaste cimetière administratif des rapports oubliés, surmonté de cette épitaphe d'Henri Queuille : « Il n'est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout. » Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu. Face au silence des ministres qui se sont succédé à la tête de l'Éducation nationale en 2004 et 2005, un petit groupe d'inspecteurs généraux s'est rebiffé. Contrevenant à tous les usages de ce corps administratif, ils ont organisé la fuite de leur rapport, « Les signes et manifestations d'appartenance religieuse dans les établissements scolaires ». Aujourd'hui, l'auteur principal de ce document, Jean-Pierre Obin, dresse dans un livre édifiant (à paraître aux éditions Hermann le 2 septembre) un état des lieux inquiétant.
Fillettes voilées, mixité des classes remise en cause… Le livre choc d’un ancien
inspecteur de l’Education nationale.
Après son livre sur l’islamisation nommé Inch’Allah, Jean-Pierre Obin sort un nouvel ouvrage intitulé Comment on a laissé l'islamisme pénétrer l’école (éditions Hermann). De nombreux exemples sur l’islamisation dans l’enseignement y sont illustrés, des faits poussant à un recul de la laïcité… Comme l’explique cet ancien inspecteur de l'Education nationale, dont Le Point se fait l'écho mercredi 26 août, les écoles verraient de nos jours de jeunes garçons de 10 ans « faire le ramadan » ou encore des fillettes de 9 ans arriver voilées avant leur classe. A la cantine, le problème se corserait. Dans certains établissements scolaires, la viande ne serait tout simplement plus servie car haram (interdite). Son livre révèle que deux professeurs sur cinq déclarent avoir observé dans leur école, collège ou lycée « des incidents liés à la contestation du principe de laïcité autour des questions de restauration scolaire ».