Régis de Castelnau : Violences de rues


L’affaire « Augustin » du prénom de ce jeune garçon frappé pour avoir voulu défendre des jeunes filles harcelées a provoqué un débat furieux, à l’occasion duquel les belles âmes ont joué leur rôle habituel, sans mesurer la nouveauté de la situation due à l’irruption d’une violence incontrôlable dans les centres-villes jusqu’alors à peu près épargnés et dans tous les lieux estivaux ou les Français souhaitaient pouvoir récupérer un peu du confinement. Le problème, c’est que l’affaire Augustin, dans sa banalité a été révélatrice, d’abord d’une rage exaspérée de l’opinion publique face à la réalité de cette explosion violente et à l’incapacité volontaire ou pas de l’État de jouer son rôle de protection de la population. Ensuite, la technique qui consiste fort classiquement à disqualifier le messager pour faire sortir du réel ce qu’il raconte, a été porté à un paroxysme tellement grotesque qu’il ne peut plus marcher. On va quand même rappeler que l’agression physique dont a été victime le jeune homme, aboutissant une fracture de la mâchoire et probablement l’obligation d’une opération des vertèbres cervicales, est intervenue alors qu’il prenait la défense de jeunes filles lourdement harcelées par cinq individus bardés dans leur arrogance et leur sentiment d’impunité. La « bobo-sphère », d’abord un peu sonnée est ensuite montée à l’assaut en faisant état des opinions politiques d’un gamin de 17 ans. Paraît-il royaliste, ce qui permet instantanément de le transformer en pétainiste, antisémite, fasciste et pour finir évidemment nazi. Ce qui avait pour conséquence de prétendre que l’agression et le harcèlement n’avait pas eu lieu. Ou en tout cas, n’était qu’une vague « incivilité » comme le raconte l’actuelle novlangue. Marlène Schiappa et Jacques Toubon nous avaient pourtant expliqué que le harcèlement de rue était quasiment un crime contre l’humanité. Et dans l’affaire Clément Méric les belles âmes avaient acclamé un verdict de condamnation d’Esteban Morillo à 11 ans de réclusion criminelle, alors que celui-ci n’avait porté qu’un seul coup à la malheureuse victime. Fort heureusement, le jeune Augustin n’a pas heurté un trottoir en tombant, il en sera quitte pour une alimentation à la paille pendant quelque temps, mais le féminisme et la non-violence des belles âmes se révèlent une fois de plus drôlement à géométrie variable.

RT m’a posé quelques questions. Je reproduis l’entretien ci-dessous

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#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police