Attentat islamiste de Rambouillet : Terrorisme et Immigration



Attaque de Rambouillet : un séisme magnitude 9 sur l’échelle de Richter des chocs politiques ?


Pour la première fois, une représentante de premier plan de la droite modérée en la personne de Valérie Pécresse a assumé de ne plus nier le lien entre immigration et terrorisme. Alors que les fractures de la société française ne cessent de produire leur dose de chaos quotidien, s’agit-il d’une rupture dans l’histoire du traitement politique de l’immigration en France ?


Atlantico : Avant les années 1990 les partis de droite dite conventionnelle (RPR) tenaient un discours associant immigration massive et insécurité puis s’en sont détachés, laissant cette seule voix au Front National. Aujourd’hui, avec les récentes déclarations de Valérie Pécresse associant terrorisme et immigration, et la multiplication de ces discours au sein de la droite modérée est-ce le signe d’un retour de cette droite à la ligne politique des années 1980 ?

Christophe Boutin :
Il faudrait sans doute remonter plus haut que les années 1990 pour retrouver une droite qui lie immigration et insécurité. En effet, la droite française a été totalement incapacité par la manœuvre de François Mitterrand dans les années 1980, consistant à donner une tribune au Front National d’alors, déjà pleinement critique de l’immigration, tout faisant monter en puissance des lobbies du type de SOS-Racisme qui dénonçaient eux comme racistes les commentaires critiques, ou même la seule présentation d’éléments statiques concernant le phénomène migratoire. Cette censure, garantie par des textes répressifs mais avant tout par la pesanteur de la doxa médiatique, a tétanisé la droite dite « républicaine », comme l'ont baptisée les médias pour qualifier celle à laquelle la gauche acceptait de décerner un brevet de moralité si elle refusait toute alliance avec le Front National. Et comme ce dernier, seul à pouvoir exprimer certaines inquiétudes, progressait dans les urnes, cela a parfois conduit cette dernière, comme le disait à l'époque l'un de ses membres, à « perdre des élections plutôt que de perdre son âme ». Nous arrivons ici peut-être aux limites de l’exercice initié par le Charentais – d’où ces récents éditoriaux du journal Le Monde qui s’inquiètent de la fragilité de la « digue républicaine » qui interdisait de telles alliances, ou de la « récupération » du sujet du terrorisme, que ce soit pour évoquer une plus globale insécurité ou pour y lier l’immigration.


Immigration et terrorisme : débat impossible et nécessaire


CHRONIQUE. Refuser d’analyser le lien entre ces deux phénomènes revient à offrir un monopole de la parole à l’extrême droite. Une dérobade irresponsable.

Par Sophie Coignard

Hier lundi, l'hommage émouvant rendu à Stéphanie M., la fonctionnaire de police assassinée par un islamiste à Rambouillet, n'a pas fait taire la polémique. Le parcours du meurtrier, Jamel Gorchene, immigré illégal pendant dix ans avant de bénéficier, en 2019, d'un titre de séjour exceptionnel, relance le débat sur le lien entre immigration et terrorisme islamiste. Marine Le Pen et l'extrême droite ont longtemps eu le monopole du discours sur ce sujet, à grands coups de « y a qu'à » et de « faut qu'on ».

De peur d'être accusé de pratiquer un amalgame démagogique, le reste de la classe politique se bouchait le nez et se cousait la bouche. Cette période est révolue. La présidente d'Île-de-France, Valérie Pécresse, que l'on peut difficilement taxer d'extrémisme, a évoqué sans détour le lien entre immigration et terrorisme ce dimanche sur Europe 1.


Terrorisme et immigration : la lucidité est l’arme contre les extrêmes


Les Français n’ont pas attendu l’autorisation des médias ou des politiques pour constater que les derniers attentats étaient le fait d'étrangers. Ce qui ne signifie pas qu'ils nourrissent un réflexe raciste. Mais ils finiront par céder aux sirènes de l’extrême droite si les beaux esprits continuent à leur dire qu’il n’y a rien à faire. Il y a urgence à sortir de la paralysie pour passer à l'action et à regarder quelques réalités en face.


Une fois de plus, la France vit un drame, l’assassinat abject d’une fonctionnaire de police, mère de famille de 49 ans, et le débat se focalise sur la question de savoir si l’on a le droit de prononcer les mots « immigration » et « terrorisme » dans la même phrase. Pis, de les écrire ensemble à la une d’un journal ! Quelle transgression ! En 1997, Jean-François Kahn fonda Marianne contre ce qu’il appelait la « pensée unique » journalistique, pour imposer des sujets comme la sécurité ou l’immigration sans être renvoyé au Front national ; les lignes ont bougé depuis, à peu près partout, sauf dans le journalisme…

Et comme d’habitude, à droite, à l’extrême droite, on jette l’huile par bassines entières sur le brasier et on lance le festival des propositions stupides ou inapplicables. Comme d’habitude, à gauche, on joue les vierges effarouchées au motif que porter le débat sur l’immigration après cet attentat, ce serait laisser croire que tout immigré est un terroriste potentiel.

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#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police