Insécurité : qui sont les Français qui en pâtissent le plus ? - Par Xavier Raufer, Bertrand Cavallier et Maxime Tandonnet

Alors qu’Emmanuel Macron lance une offensive médiatique sur le front de l’insécurité afin de séduire « les électeurs de droite », indépendamment de considérations électorales, qui sont les Français qui ont le plus besoin que l’Etat se mobilise sur le front de la délinquance et de la criminalité ?

Atlantico : La récente prise de parole d’Emmanuel Macron dans Le Figaro semble confirmer sa volonté de s’adresser à l'électorat de droite sur la thématique de la sécurité. Quelles sont les attentes de l’électorat de droite et la tendance générale de la population en la matière ? Au sein des violences, tout a-t-il la même valeur pour les électeurs ?

Xavier Raufer :
Je ressens une vive inquiétude devant la sévère erreur de diagnostic faite par M. Macron, qui provoque bien sûr une pire erreur dans le traitement - car on ne raisonne pas juste sur des figures fausses. Impossible de rien régler en terme de sécurité, en ciblant par opérations coup-de-poing des lieux de deal éphémères, transférés le lendemain une rue plus loin ; puis en capturant au hasard des dealers de base, sous-fifres illico remplacés. MM. Macron et Darmanin s'imaginent bien à tort les lieux de deal comme des boutiques en dur, implantées pour de bon ; exemple, des stations d'essence. Dire qu'on a démantelé 1000 de ces lieux de deal furtifs et éphémères sur 4 000, relève de l'idiotie ou de l'arnaque.

Maxime Tandonnet : Je ne sais pas si le message est seulement destiné à l’électorat de droite. De fait la gauche au niveau des états-majors politiques n’a jamais vraiment surmonté son complexe avec les questions de sécurité. On se souvient de la phrase de Lionel Jospin en 2002 : « Nous avons été naïfs sur la sécurité ». Un aveu lucide et honnête finalement… Les cercles dirigeants ou influents de la gauche ont longtemps parlé de « sentiment d’insécurité » plutôt que de problème d’insécurité. Ils sont mal à l’aise avec le sujet. Pour eux, l’insécurité relève en partie du fantasme ou de l’angoisse. D’ailleurs, en dehors de quelques personnalités comme M. Chevènement, Dray ou Valls, cela n’a pas complétement changé. La plupart des personnalités dites de gauche parlent le plus souvent « d’incivilités » que de délinquance.

Trouve-t-on le même type de violences sur le territoire entre zones rurales et périurbaines ?

Général Bertrand Cavallier :
Cette question mérite des éclairages. Les zones les moins tenues sont les zones sous compétence de la police nationale.
Donc, elles sont prioritaires en renforts d’effectifs, ce qui ne changera que peu les choses en termes de retour de la sécurité tant que le mode de fonctionnement de la police ne sera pas clarifié comme le recommande notamment la Cour des comptes.
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