Maxime Tandonnet : Diriger ou parler, il faut choisir

En cette tragédie du coronavirus, une chose ne manque pas: la parole des plus hauts dirigeants politiques. Chaque jour donne lieu à son lot de communication, de déclarations, d’apparition symbolique et toujours de parole insatiable qui coule comme un fleuve.  Le monopole de l’expression politique par le pouvoir en place atteint un nouveau sans précédent depuis bien longtemps.  De jour en jour, le verbe des gouvernants occupe l’espace médiatique. Cette logorrhée a un sens. Elle est destinée, consciemment ou inconsciemment, à recouvrir, à masquer, à étouffer les choses qui doivent disparaître. Mais elle n’est pas sans risque. Trop de parole politique tue la parole politique. Le bavardage, surtout quand il est stérile et inutile, banalise la parole politique et la discrédite. Le flot de paroles, souvent contradictoires, destinées à forcer l’attention plutôt qu’à convaincre ou informer, nuit à l’image de volonté ou d’efficacité. Il arrive un stade où les belles phrases creuses donnent le sentiment de prendre la place de l’action. La parole à profusion implique une fuite devant la réalité et les exigences de l’action. Plus ils parlent et paraissent, se dit-on, moins ils dirigent. Encore une erreur dramatique, surtout dans une crise aussi terrible. « Rien ne rehausse mieux l’autorité que le silence » écrivait le Général (Au fil de l’épée, 1932). Ou encore, Charles Péguy: « Ceux qui se taisent, les seuls dont la parole compte » (Cahiers de la Quinzaine).
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