Alexandre del Valle : Il y a beaucoup de théâtre dans la campagne de boycott des produits français lancée par les Frères musulmans, il ne faut pas se laisser impressionner !


Emmanuel Macron a annoncé qu’il ne renoncerait pas aux caricatures. Suite à cela, de nombreux pays arabes s’en sont pris très violemment à la France. Macron a-t-il eu raison d’assumer ces caricatures ? D’où viennent ces réactions des pays arabes ?

Soit, on soutient les caricatures comme il l’a fait pour la commémoration et ensuite, il n’a pas le choix de continuer. Soit, s’il avait fait une commémoration sans insister sur la nécessité de soutenir d’autres caricatures, cela aurait été plus facile de ne pas être dans la stratégie, qui paraît provocatrice pour les Frères musulmans, qui est celle de soutenir les caricatures. Comme sa stratégie a été de dire « si on cède, ils demanderont autre chose la prochaine fois », ils veulent nous faire plier, mais on ne plie pas. Il était donc obligé de continuer.
Stratégiquement, il était impossible de faire marche arrière. Si le jour de la commémoration, il dit « on ne cédera jamais, on continuera à soutenir les caricatures » et que trois jours plus tard suite à des menaces de mort, des manifestations ou des insultes de Erdogan, il dit « on ne soutient plus les caricatures », c’est impossible. L’homme le plus modéré, le plus macronien, même un Trudeau ne pourrait pas faire cela. Ce n’est même pas concevable !
Il est un peu prisonnier de cette parole très forte qui a soutenu ostensiblement les caricatures. C’est une histoire qui n’en finit plus depuis 2004.
Rappelez-vous l’affaire Asia Bibi, l’accusation de blasphème est une logique permanente qui permet au totalitarisme islamiste de justifier l’assassinat de supposés apostats accusés de blasphème donc de facto apostat. De mécréants accusés de comploter contre l’islam. De juifs, de chrétiens, de païens et d’athées. C’est un rapport de force. Je dirais que c’est l’un des carburants de l’islamisme et même du totalitarisme islamiste en général. Malheureusement, ce totalitarisme islamiste n’est pas représenté que par des djihadistes.
Suite aux propos de Macron, les 57 pays de l’Organisation de la conférence islamique, la plus grande université islamique du monde, les plus hautes instances islamiques internationales comme l’OCI ont soutenu l’idée que le blasphème devait être interdit et que l’agression première c’est le blasphème pour qu’en quelque sorte, exonérer les djihadistes. Ils ont dit que c’était un crime odieux. Mais il n’empêche qu’à chaque fois, il y a ce fameux, mais. Les plus hautes instances islamiques, et pas uniquement les islamistes, ont soutenu l’idée que la seule solution pour calmer les djihadistes serait de céder et de ne plus permettre la critique et la moquerie envers l’islam. Cela serait une victoire pour le totalitarisme islamiste.

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