Thibault de Montbrial : « Le rétablissement de l'autorité de la République est notre dernière chance »


Notre société est aujourd'hui minée par des fractures profondes qui compromettent sa cohésion. Affaiblissement de notre doctrine de maintien de l'ordre ; perte du contrôle de nos frontières ; renoncement à combattre l'islamisme autrement que par les mots ; refus d'appliquer nos propres lois par crainte du qu'en dira-t-on médiatique ; gouvernance par l'émotion et non-respect de l'État de droit. Au croisement de fonctions judiciaires et politiques, fort d'une compétence reconnue, Thibault de Montbrial démontre dans cet essai implacable que notre sécurité intérieure ne cesse de reculer. Aux avant-postes de cet affaissement, l'avocat régulièrement aux côtés des forces de l'ordre invite le lecteur dans son quotidien, au plus près des justiciables. Et analyse chacun de ces mouvements qui prospèrent depuis des décennies sur l'abandon d'un principe, sans lequel toute vie en société est impossible : l'autorité. Réhabiliter l'autorité, c'est repenser le vivre-ensemble sous l'angle du respect ; notre justice dans un esprit de protection ; nos priorités budgétaires afin de redonner à l'État ses fonctions régaliennes. Telle est la voie pour dépasser nos dissensions, et renouer avec la société unie et apaisée à laquelle l'immense majorité des Français aspirent. Dire la vérité préside toujours à toute action. Il faut donc dire que notre pays est au bord de l'explosion, et que le rétablissement de l'autorité de la République est notre dernière chance.


« Le vivre-ensemble n’est plus qu’une incantation psalmodiée par des gens qui, à titre personnel, font tout pour s’y soustraire »

Dans "Osons l’autorité" (éditions de L’Observatoire), Thibault de Montbrial s'inquiète du délitement de la société française, fruit de quarante années durant lesquelles toutes les références structurelles et institutionnelles à l’autorité dans notre pays ont progressivement disparu.

Atlantico : Vous publiez "Osons l’autorité" aux éditions de L’Observatoire. Comment expliquer le délitement de la société française et la situation actuelle évoquée dans votre livre ?

Thibault de Montbrial :
Le délitement de la société française est le fruit d’une quarantaine d’années au cours desquelles progressivement, subrepticement toutes les références structurelles et institutionnelles à l’autorité dans notre pays ont glissé. Au début, cela n’était pas forcément spectaculaire. Mais très vite, le thème de l’autorité a été laissé en marge du débat public. Il est assez vite devenu l’apanage, tout à fait à tort, de la droite dite extrême. L’ensemble des partis politiques dits de gouvernement s’étant perdus dans une confusion tragique entre autorité et autoritarisme. L’autorité à laquelle moi j’appelle, c’est une autorité pour défendre notre système démocratique. Une fois le constat fait, je développe un certain nombre de propositions. La première d’entre elles, ce qui résume mon propos précédent, c’est tout simplement d’appliquer nos lois. Ce que je dénonce dans le livre, c’est qu’il y a un certain nombre de comportements auxquels aujourd’hui l’Etat n’a plus les moyens de s’opposer. Ces comportements entravent le bon fonctionnement de notre démocratie.


« Vous avez autour des islamistes toute une partie de la gauche française »

Avocat, président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure (CRSI) et spécialiste de la sécurité intérieure, Thibault de Montbrial est l’auteur de Osons l’autorité aux éditions de L’Observatoire, un essai dans lequel il démontre implacablement que notre sécurité intérieure ne cesse de reculer.



« Ceux qui ont appelé à la mobilisation contre Samuel Paty ont consciemment désigné un objectif »

Deux jours après l'attaque terroriste contre ce professeur de Conflans-Sainte-Honorine, l'avocat,
 Thibault de Montbrial, analyse l'évolution de la bataille contre l'islamisme et pour la liberté d'expression.

LE FIGARO. - La décapitation de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie de 47 ans, assassiné par un islamiste pour avoir défendu en classe la liberté d'expression, marque-t-elle un tournant ?

Thibault DE MONTBRIAL. -
Incontestablement car cet attentat est susceptible d'avoir des conséquences concrètes catastrophiques sur la réalité du concept de liberté d'expression. En effet, le risque est grand d'assister au même phénomène avec les enseignants que ce qu'on a vu avec une partie de la presse après l'attaque contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, c'est-à-dire l'apparition d'une autocensure : plus personne ne voudra se mettre en danger physiquement et ainsi, sans que la loi ne change, l'interdiction de blasphème sera rétablie de facto. Il est vital que, dans les prochains jours, il y ait une publication multiple et massive des caricatures une bonne fois pour toutes pour que l'identité de ceux qui les publient ne soit plus un sujet.

Faut-il demander à tous les professeurs de les afficher dans les classes et d'en parler ?

Leur demander à eux seuls d'en parler c'est prendre le risque de les exposer à des incidents individuels multiples. Par contre qu'il y ait publications massives un jour X de caricatures, et pas seulement de Mahomet dans toutes les institutions, les journaux, les bus, les métros, pour éduquer à la liberté d'expression, permettrait à la nation de faire bloc et d'évacuer définitivement la question de ceux qui les diffusent. Si la diffusion est massive, l'identité du diffuseur n'est plus un sujet et le chantage ne peut plus fonctionner.

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#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police