Florence Bergeaud-Blackler : Pourquoi l'école n'en a pas fini avec les islamistes
Une « stratégie [qui] a pour objectif d'édifier la personnalité de l'être musulman » et qui doit prodiguer une protection contre « l'invasion et l'aliénation culturelles », « garantir la sécurité culturelle et l'immunité nécessaire au développement de la personnalité du musulman », selon le très officiel document de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (Isesco), l'équivalent de l'Unesco pour l'Organisation de la coopération Islamique (la version panislamique de l'ONU). (Ce texte intitulé L'Action islamique culturelle à l'extérieur du monde islamique a été publié à Doha, Qatar, en 2000, l'un des principaux bailleurs de fonds de la mouvance dans le monde…)
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Si l'islam politique s'appuie sur le patrimoine religieux, il n'incarne pas la civilisation islamique, ne lui en déplaise. Il développe surtout une idéologie conquérante, un projet utopique qui n'aboutira jamais, mais qui vit autant de son rêve califal que de la destruction de ce qu'il hait et qui le fascine : l'Occident.