Remi Brague : “Séparatisme islamiste”, un discours et des questions


Je craignais que M. Macron ne tombe dans quelques pièges intellectuels. Je constate avec satisfaction que ce n'est pas le cas. Je redoutais le passage au pluriel (“les séparatismes”), qui permet de noyer le poisson. Pire, la mise sur le même plan de phénomènes regrettables, comme l'isolation, voire la fuite des très riches, ou l'autoghettoïsation de certains catholiques, mais qui n'ont pas grand-chose à voir. Eh bien, non : M. Macron appelle un chat un chat, en l'occurrence il nomme l'islamisme et même, plusieurs fois, l' « islam radical ».

Il rappelle, et pas seulement pour se défausser sur ses prédécesseurs car c'est la vérité, que le problème date de plusieurs décennies. Il hérite de l'incurie ancienne de ceux qui ont changé la venue de travailleurs saisonniers en migration de peuplement, ou qui ont abandonné des “banlieues” d'abord au Parti communiste puis aux associations musulmanes qui en ont pris le relais.

Bien sûr, la valeur d'un discours est dans les mesures concrètes qu'il annonce. D'où le refrain attendu : “Des actes et pas des mots !” Évidence facile, surtout quand, comme moi, on ne dispose que du fragile pouvoir des mots et qu'on ne saurait répondre à la question de Raymond Aron : “Que feriez-vous si vous étiez aux affaires ?” Donc, pas de “y a qu'à”. Laissons au président le bénéfice de l'attente. Il esquisse assez précisément des mesures législatives.

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