Philippe d'Iribarne : Professeur décapité, voilà ce que nous coûtera notre retard face à l’islamisme


Atlantico.fr : Avec l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, l'islamisme – qui a déjà atteint des journalistes, un prêtre, des policiers et des militaires et de simples passants – a frappé l'École. Cette vague de l'islamisme, qui a prospéré sur les lâchetés accumulées depuis 40 ans, peut-elle encore être stoppée ? Le risque, si l'on reste sans réagir, n'est-il pas que ce danger sera bientôt impossible à réguler sans atteindre aux libertés de tous ?

Philippe d'Iribarne :
Un frein essentiel qu’a rencontré l’action face au danger de l’islamisme a été jusqu’à présent le mantra « pas d’amalgame ». Celui-ci conduit à refuser de voir le lien qui unit le terrorisme islamique à l’existence de tout un écosystème islamique. Le lien n’était fait avec la nébuleuse islamique que lorsqu’il y avait une appartenance des terroristes à une organisation telle que Daech et une revendication d’une telle organisation. Dans le cas contraire on parlait d’individu isolé, dérangé psychologiquement, ou ayant des comptes personnels à régler, et la dimension religieuse de leur acte était largement gommée. Leur « Allah Akbar » prononcé au moment de tuer n’était guère pris au sérieux. Du coup les actes terroristes étaient réputés n’avoir « rien à voir » avec les multiples manifestations d’islamisme militant. Rester passif à l’égard de celles-ci était largement réputé relever d’« accommodements raisonnables », voire du respect des libertés individuelles, et non de manifestations de lâcheté. Il me semble qu’avec l’attentat de Conflans, le lien entre l’acte terroriste et la vitalité du terreau islamique, avec l’idéologie dont il est porteur, est tellement manifeste qu’il n’est plus possible de le nier. Du coup il devient plus facile de réagir sans être immédiatement taxé d’islamophobie. Arrivera-t-on à désigner suffisamment précisément la cible, la nébuleuse islamistes et ses manifestations, pour éviter de cibler indistinctement « les religions », comme c’est le cas pour la loi qui vise le port d’une tenue islamique à l’école, voire la population dans son ensemble, comme c’est le cas pour les mesures de sécurité dans les aéroports ? Le Conseil d’Etat, le Conseil constitutionnel, la Cour européenne des droits de l’homme accepteront-ils qu’on opère des distinctions entre « religions » ? Il faudrait pour cela que l’on range l’islamisme parmi les sectes, ou parmi les mouvements politiques qui instrumentalisent la religion.

Par quoi passerait cette reprise en main de la situation ? A-t-on besoin de créer un nouvel arsenal juridique, voire d'un "homme providentiel", ou s'agit-il avant tout d'ouvrir les yeux sur la situation actuelle ?

Philippe d’Iribarne :
Beaucoup peut déjà être fait avec l’arsenal juridique actuel. Une première chose serait déjà que les pouvoirs publics cessent de propager une vision victimaire de l’islam et des musulmans, vision qui alimente une détestation de la France et un désir de vengeance par rapport à elle. Les actions du Défenseur des droits et de la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’homme) mériteraient d’être sérieusement questionnées dans cette perspective. Cette dernière entretient la légende d’une société globalement islamophobe, ce qui est tout à fait contraire aux données d’observation ; celles-ci montrent que c’est l’islam politique qui est rejeté, non l’islam en général (j’ai pu le montrer précisément dans Islamophobie, intoxication idéologique). Soutenir les professeurs qui résistent à l’emprise islamique, au lieu des les accuser d’être des fauteurs de trouble, peut également être fait sans créer de nouvelles disposition juridiques. Enseigner dans les classes ce qui se rapporte à l’islam en s’inspirant des travaux des historiens et non plus de la légende propagée par les religieux musulmans (évolution que prône la présidente du Conseil supérieur des programmes du ministère de l’Education nationale, elle-même musulmane, Souâd Ayada), ne demande nullement de modifier la loi. L’application aux islamistes de la législation sur l’incitation à la haine demande simplement une volonté d’agir. Tout cela implique bien sûr que l’on ait ouvert les yeux et ce dernier événement, venant après tant d’autres, paraît avoir fait franchir un seuil en la matière. Des modifications de la loi peuvent être utiles, notamment en ce qui concerne l’anonymat sur les réseaux sociaux. Mais il n’y a pas à les attendre pour agir.

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