Fatiha Boudjahlat : "Une cascade de lâchetés pour en arriver à cette atrocité"


Militante féministe et laïque, connue pour ses essais mordants (Combattre le voilement, paru l'an dernier au Cerf), Fatiha Agag-Boudjahlat est aussi et d'abord professeur d'histoire-géographie dans un collège toulousain. Elle dénonce les "lâchetés" du milieu scolaire, qui ont rendu possible, selon elle, le meurtre de son collègue de Conflans.

"Un prof décapité. En France. Pour un cours que je fais aussi..." écrivez-vous sur twitter. Craignez-vous désormais, comme d'autres enseignants, pour votre sécurité, Fatiha Agag-Boudjahlat?

L'une de mes collègues de français, qui enseigne aussi l'enseignement civique et moral, m'a confié que sa première réaction avait été de penser :"Ça aurait pu être moi." Elle s'est interrogée sur l'opportunité de faire le cours qu'elle avait prévu de faire sur les caricatures. Puis elle s'est ressaisie. En ce qui me concerne, je n'ai pas peur, parce que je mène depuis longtemps un combat politique pour la liberté d'expression. Je ressens en revanche un chagrin infini et une immense colère face à la cascade de lâchetés qui a fait que nous en arrivions à cette atrocité. Depuis les policiers qui ont pris la plainte mensongère du père d'élève osant dire que le professeur assassiné avait diffusé des images pornographiques pendant son cours, au chef d'établissement qui a manqué à sa fonction de représentant de l'autorité de l'institution scolaire en voulant jouer le médiateur entre ce collègue et les parents.

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