Régis de Castelnau et Edouard Husson : la folle obsession de la justice pour Nicolas Sarkozy



Atlantico : Nicolas Sarkozy vient d'être mis en examen une nouvelle fois, cette fois ci pour association de malfaiteurs, sur quoi reposent ces charges ?

Régis de Castelnau :
A priori, et sauf événement extraordinaire au cours de l’instruction au cours des trois jours d’audition de Nicolas Sarkozy qui vienne de s’écouler, sur pas grand-chose.

C’est une histoire qui remonte à huit ans portant sur des faits qui se seraient déroulés il y a 13 ans ! Le 12 mars et le 28 avril 2012, Mediapart publiait des documents laissant supposer l’existence d’un versement de 50 millions d'euros à des fins de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 de la part du régime libyen de Mouammar Kadhafi. Immédiatement et comme d’habitude, une information judiciaire fut ouverte et Serge Tournaire nommé pour l’instruire. Ce dossier complètement emberlificoté, repose sur une construction brinquebalante, à base de documents venus d’on ne sait où, de témoignages changeants et émanant de personnages interlopes, et au bout de six ans, le juge d’instruction n’était toujours pas parvenu à construire quelque chose de solide permettant de mettre en cause l’ancien chef de l’État. Tous les observateurs considérant que malgré son acharnement le dossier était complètement dans l’impasse. Voilà ce que disait le Point il y a deux ans : « Le juge, qui ne veut pas discréditer son enquête, manque cependant toujours de preuves concrètes qui viendraient corroborer les témoignages dont il dispose, parfois contradictoires. Pour avancer, il a donc demandé des pièces issues des archives du temps de Kadhafi au parquet de Tripoli. Prétendument détruites, selon d'anciens dignitaires du régime, des archives sont pourtant toujours consignées au ministère des Affaires étrangères. Problème : il n'y a toujours aucune preuve d'un quelconque financement. »



Chose extraordinaire on apprit même que Serge Tournaire se serait permis des privautés avec la loi et l’impartialité en proposant des « deals » à base d’immunité judiciaire à des témoins en échange de témoignages à charge contre Sarkozy. Il faut lire ce que rapportait toujours le journal le Point le 12 août 2019.

« Le beau-frère de Kadhafi Monsieur Senoussi a été interrogé en février dernier, à Tripoli, par le juge Serge Tournaire. « Le conseil de Senoussi insiste sur le fait que son client n'est pas impliqué [dans les] actes reprochés à M. Sarkozy et M. le juge d'instruction de lui expliquer que les autorités françaises n'ont aucun lien avec les actes de M. Senoussi et que celui-ci n'aura pas de comptes à rendre à ce propos ». Une promesse qui lui permet donc de ne pas être inquiété alors qu'il s'est lui-même accusé du transfert de 7 millions d'euros pour la campagne de Nicolas Sarkozy ». Cette information stupéfiante d’une démarche relevant de ce qui ressemble à de la subornation de témoin n’a jamais été démentie, et n’a eu absolument aucune conséquence, ni judiciaire, ni disciplinaire, ce qui en dit long sur l’acceptation de méthodes inadmissibles dès lors qu’il s’agit de Nicolas Sarkozy. Malgré le vide de son dossier comme l’exposait clairement le Journal du Dimanche, et devant quitter le Pôle financier quelques mois plus tard, Serge Tournaire gratifia Nicolas Sarkozy d’une nouvelle garde à vue inutile de 36 heures et d’une mise en examen pour corruption en forme de cadeau de départ. Aude Buresi co-désignée dans ce dossier continue donc à l’instruire dans le même esprit. Et cette nouvelle mise en examen n’apporte rien sur le fond, mais semble bien constituer une nouvelle opération de communication.

Edouard Husson :
Ces charges ne reposent sur rien. On est frappé de voir la vacuité du dossier et l’acharnement des magistrats. Je pense même qu’on en est arrivé à un point où ce qui compte, c’est la possibilité d’utiliser des catégories juridiques (« association de malfaiteurs ») qui permettent à certains juges d’assouvir une haine imprescriptible contre Nicolas Sarkozy. Le péché originel de Nicolas Sarkozy est d’être de droite. La circonstance aggravante est d’avoir voulu réformer la justice quand il était président. J’espère qu’un jour un journaliste fera son métier et remontera le fil des motivations et des réseaux sur cette affaire, en faisant la lumière sur le comportement de Médiapart en particulier.

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