Jean-Pierre Obin: Islamisme à l’école «Nous avons perdu vingt ans»


Le FIGARO.- Que vous inspire le nouveau rapport après celui que vous aviez publié en 2004? Qu’a-t-il de marquant, selon vous?

Jean-Pierre OBIN.-
C’est un rapport qui est différent dans son objet puisque son objectif était surtout d’évaluer le dispositif de remontée des informations et de leur traitement, concernant les atteintes à la laïcité, mis en place par Jean-Michel Blanquer en 2017. Les inspecteurs généraux ne sont donc pas allés dans les établissements scolaires, mais plutôt cette fois-ci dans les rectorats, dans les académies et dans les centres de formation. Ce rapport est très honnête, car il ne cherche pas à cacher les problèmes. Les inspecteurs généraux parlent de méconnaissance - par les enseignants et les chefs d’établissement - des règles d’application du principe de laïcité. Cela conduit à minorer les atteintes, ou même à fermer les yeux dessus, simplement parce que les personnels de l’Éducation nationale ne les perçoivent pas comme telles et finissent même par s’en accommoder.

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Cette forme d’accommodement, comme le disent les inspecteurs généraux, se voit facilement, car il y a des zones où il y a très peu de signalements, alors que ces mêmes zones concentrent géographiquement des groupes islamistes très marqués. Les inspecteurs révèlent aussi que les signalements recueillis avec les outils du dispositif ministériel ne peuvent pas être regardés comme fiables, ou comme des statistiques. Ils donnent une vision très incomplète de la réalité de l’atteinte à la laïcité. D’autant que les enseignants ont tendance à s’autocensurer.

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