Ces démagos en guerre contre le “contrôle au faciès” - Par Philippe Bilger
Pour la première fois en France, le Conseil d’État est saisi par des associatifs (dont Amnesty International et Human Rights Watch) qui veulent contraindre la police à cesser ce qu’ils qualifient de « contrôles au faciès » discriminatoires.
Une action de groupe a été lancée contre les contrôles au faciès et un front se qualifiant de progressiste, mêlant hostilité à l’égard de la police et méconnaissance de la réalité sociale, s’en félicite, la percevant comme un immense progrès.
Le faciès étant entendu comme un aspect du visage ou l’expression humaine d’un visage, il est facile de percevoir ce que cette dénonciation signifie : les personnes d’origine maghrébine et/ou africaine seraient infiniment plus contrôlées que celles dont “la peau est blanche”, ce dernier point ayant été incriminé par le président de la République lors de son entretien dans Brut, au grand dam du syndicat Alliance. En schématisant, deux sortes de contrôles peuvent être effectuées par la police, à titre préventif pour ce qui relève de l’ordre public et avec une finalité judiciaire relative à la poursuite des infractions et à l’identification de leurs auteurs.