Jacques Julliard: «Fausse droitisation et vraies menaces»

L’historien et essayiste analyse les conséquences des élections régionales et départementales: entre droitisation du pays et réformes institutionnelles préconisées pour lutter contre l’abstention massive.


Au-delà du phénomène massif, inédit dans ses proportions, de l’abstention ; au-delà de leur résultat net, qui se traduit par une grande stabilité des élus ; au-delà enfin de leur incidence sur l’élection présidentielle d’avril prochain, les régionales et les départementales des 20 et 27 juin derniers ont soulevé, au dire de la plupart des observateurs, deux questions de fond: y a-t-il droitisation de la France? La démocratie est-elle en danger dans notre pays?
Aux origines de la droitisation

À première vue, la droitisation de la France n’est guère contestable et s’inscrit dans la longue durée. Depuis quand la gauche n’a-t-elle pas gagné une grande élection générale, législative ou présidentielle en France? À l’exception de la parenthèse Hollande sur laquelle je vais revenir, il faut remonter à la fin du XXe siècle avec le double septennat de François Mitterrand, et «l’accident industriel» de Jacques Chirac en 1997, sous la forme d’une dissolution brutale, qui donna une majorité surprise à la gauche et permit la cohabitation Chirac-Jospin, pour voir la gauche l’emporter nettement. Soit un quart de siècle.

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