Mathieu Bock-Côté : «En finir avec la menace du confinement»

Le pouvoir se croit désormais autorisé à enfermer la population chez elle et à suspendre les libertés publiques, à la manière d’une mesure de simple bon sens.


À mesure où nous sortons de la pandémie, nos sociétés, qui ont subi l’encasernement depuis un an et demi, comprennent l’ampleur des conséquences des confinements à répétition. Si le premier confinement était compréhensible, et correspondait à une situation historique inédite, relevant de ce qu’on appelait autrefois l’état d’exception, la banalisation de cette méthode l’est beaucoup moins, d’autant que la menace de reconfinement flottera sur la tête de nos sociétés pour un temps. Cette arme de destruction massive de la vie sociale appartient désormais au registre des mesures normales par lesquelles nos sociétés pourraient réguler les interactions humaines. Sans surprise, on en trouve plusieurs à vouloir s’inspirer de cette technique d’immobilisation de l’existence pour lutter contre les changements climatiques, au nom du fantasme de la décroissance.

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Le pouvoir se croit désormais autorisé à enfermer la population chez elle et à suspendre les libertés publiques, à la manière d’une mesure de simple bon sens, en plus de jeter le soupçon sur les audacieux qui s’en inquiètent. Plus encore, il fait passer pour des farfelus individualistes ceux qui questionnent les vertus de ces méthodes. Le pouvoir s’est aussi cru en droit de fixer un couvre-feu et de le prolonger de manière insensée, en infantilisant la population, en plus de transformer les relations relevant de la famille et de l’amitié en contacts sociaux non-essentiels. Ces mesures témoignaient d’une étrange anthropologie: il fallait, pour sauver la vie des hommes, les arracher à ce qui rend la vie humaine et désirable. S’y dévoilait à grande échelle le lien trop rarement mentionné entre la technocratisation de l’existence sociale et l’atomisation de l’existence individuelle. L’étatisme ne crée pas nécessairement du monde commun: plus encore, il égrène la société en millions d’individualités desséchées.

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