Réforme des retraites: «Le choix de la croissance et de la liberté plutôt que celui de l'austérité» - Par Sébastien Laye

Un sommet social rassemblant les syndicats et le patronat a débuté mardi 6 juillet au palais de l'Elysée lors duquel il sera question de la réforme des retraites. Selon l'entrepreneur Sébastien Laye, la coexistence d'un système de répartition et d'un système de capitalisation permettrait de sauver les retraites tout en irriguant l'économie.


Il est de ces sujets qui régulièrement affolent le landerneau médiatique et le petit monde politique, à rebours des préoccupations des citoyens. Au panthéon de ces thèmes, dans la sphère économico-sociale tout du moins, on retrouve de manière pérenne la question de la réforme des retraites. Marqueur politique indéniable, irréfragablement attaché à la volonté réformatrice de la droite, sempiternellement contesté par la gauche et ses dérivés révolutionnaires, cette question est un des pivots de notre clivage politique. Macron est successivement passé de gauche à droite sur le sujet, et malgré l'échéance électorale de 2022, ne paraît pas avoir abandonné toute idée de réforme, même si la réforme in fine présentée devrait être, comme trop souvent durant le quinquennat, la montagne qui accouche de la souris : assez pour subtiliser à la droite le mistigri réformateur qui excite tant un certain électorat, trop peu pour mettre des manifestants dans la rue et surtout pour vraiment assainir le problème des retraites.

Rappelons ici quelques vérités crues sur les équilibres économiques : en plus du défi démographique qui pèse sur les retraites (mais qui concerne aussi l'essentiel du reste de l'Europe, le Japon, et prochainement même la Chine et les États-Unis), c'est l'absence pérenne de cotisants en nombre et en montants qui déséquilibre nos régimes. Avec un vrai chômage (sans inactivité partielle ou contrats courts mais épisodiques) de 6 % durablement, il n'y aurait plus de question des retraites. Seule la croissance et le plein-emploi permettraient de restaurer les équilibres de notre système de retraites. Plutôt que de se focaliser régulièrement sur la réforme des retraites, nous devrions surtout avoir un mix de politiques économiques plus efficaces pour générer de la croissance et de l'emploi, et en particulier un redressement industriel nécessaire pour créer de vrais emplois qualifiés. Les discussions récentes sur les retraites sont assez stériles du point de vue des économistes : certains, comme Tirole et Blanchard récemment, paraissent encenser un système universel à points, mais cette usine à gaz n'existe nulle part quand on tente d'observer les modèles à l'œuvre chez nos voisins. L'autre approche, celle traditionnelle de la droite en France et à laquelle Macron paraît se raccrocher après quatre ans de tergiversations, c'est de changer les paramètres de notre système de répartition actuel : repousser l'âge de départ à la retraite (une arlésienne qui nous fait gagner quelques années de survie d'un système archaïque à chaque itération), plus tard peut être diminuer les pensions ou faire cotiser plus. Macron repousserait ainsi l'âge de départ à la retraite à 64 ans dans un futur proche, alors que Xavier Bertrand promet un passage à 64 ans en 2030.

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