Allan Bloom "L'âme désarmée" (1987): la dictature du relativisme - Par Michel De Jaeghere



Modèle indépassable du professeur attentif à ses étudiants, personnalité fantasque et à la vitalité débordante, inlassable passeur des plus grands philosophes, Allan Bloom était aussi un critique de la pensée moderne d'une incroyable acuité. Michel de Jaeghere montre ici combien cette pensée a été motivée par la conviction profonde que l'homme ne pouvait se désengager de la tentative perpétuellement renouvelée de chercher la vérité.

Œuvre collective : De Platon à Soljenitsyne, revenir aux sources de la pensée politique (mechantreac.blogspot.com)

MICHEL DE JAEGHERE est directeur du Figaro Hors-Série et du Figaro Histoire. Il a publié Le Menteur magnifique Châteaubriant en Grèce (2006), Les Derniers Jours La fin de l'empire romain d'Occident (2014), La Compagnie des ombres A quoi sert l'histoire ? (2016) et Un automne romain Journal sans moi (2018).


L’université : est-il possible en un mot de faire lever plus de prestiges ? Il s’agit bien du centre de l’Occident, parce que l’Université est le cœur des démocraties. Allan Bloom balaie ces prestiges, ces mirages : narcissisme, nihilisme, relativisme paralysant, « créativité » stérile. Fait-il le procès de l’Amérique ? Il l’aime, mais craint pour son avenir, et pour le nôtre. Fait-il le procès de la jeunesse ?
Il l’aime avec une générosité et un discernement peu communs, mais son anxiété croît : ces dernières décennies ont vu se répandre, en Europe non moins qu’aux États-Unis, un style d’éducation et un mode de vie qui tendent à rendre les jeunes gens et les jeunes filles de plus en plus incapables de faire face noblement, intelligemment ou même raisonnablement aux grands faits de la vie humaine : l’amour, la famille, la citoyenneté, la recherche de la vérité.
Allan Bloom nous redonne accès à ce très proche trésor que les universités soucieuses d’« utilité » et de « scientificité », que les Églises ivres de popularité et d’« ouverture » ont mis sous le boisseau : notre âme. Elle est le seul sujet de ce livre profond.
Publié en anglais en 1987 (The Closing of the American Mind), l’ouvrage a été traduit en français dès sa parution, dans une édition amputée de l’essentiel de sa troisième partie. Le voici proposé dans une traduction intégrale.
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