Chronique de la soumission ordinaire - Par Valérie Toranian

C’est une révolution à bas bruit. Au nom du bien et de l’antiracisme. Elle monte, elle monte la petite musique de la soumission à l’air du temps.


Ce n’est pas une révolution. C’est une soumission à l’air du temps. Moins sanglante qu’un soulèvement populaire. Plus profonde et plus radicale, pourtant. Notre société change. Sans que les partis politiques y soient pour grand-chose. Dépassés par les événements, ils courent après « les idées neuves ». Le nouveau catéchisme de notre démocratie d’opinion est soft, culturel, cool, anodin, éveillé, perfusé au discours lénifiant d’un camp du bien qui nous dicte qui aimer, qui haïr.

Quelques exemples pris au hasard dans l’actualité de ces derniers jours.

Rokhaya Diallo parade en robe longue Valentino et escarpins Louboutin sur le tapis rouge à Cannes, invitée et vraisemblablement payée par la marque italienne. On notera le paradoxe à s’afficher en égérie de marques « capitalistes », expression moderne du pouvoir décolonial qu’elle vomit par ailleurs. Il y a sûrement un cœur de midinette folle de mode qui bat sous le masque radical de la militante décoloniale, néo-féministe et racialiste. Rokhaya Diallo est hissée au statut d’icône. La mode en a toujours fabriqué. En s’inspirant de l’air du temps, qui se mesure aujourd’hui au nombre de followers sur Instagram. Combien de fois la robe rouge sera-t-elle vue sur les réseaux sociaux ? Un facteur bien plus déterminant pour le monde de la mode et du spectacle que la matrice idéologique de leurs égéries. À condition que le discours reste « progressiste ». (Le soutien de Spike Lee, président du jury, aux extrémistes noirs antisémites ne choque personne…).

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