Arnaud Benedetti : Un sommet européen «historique», disent-ils...


«Historique» disent-ils...

Rarement depuis 48 heures le mot aura-t-il été aussi projeté pour caractériser la négociation qui vient de s’achever à Bruxelles. Rarement communication aura-t-elle autant martelé la référence à l’histoire pour désigner des tractations qui, sur le fond, rappellent la banalité inexorable d’une dramaturgie bruxelloise dont les ressorts sont aussi vieux que la mécanique de la construction européenne depuis 1957.

Sur le fond furent égrenées toutes les scansions d’une théâtralité qui fait le suc médiatique de la scène de l’UE: la tension dès le départ sur le caractère exceptionnel de l’événement, les interruptions de séances, le durcissement des positions des uns et des autres, le marchandage incessant d’intérêts divergents qui peinent à se croiser, l’étirement sans fin des longues nuits d’échanges, les réunions bilatérales, les coups de semonce, les «fuites en coulisses» en direction de la presse, le gouffre de la rupture et de l’échec... et finalement l’accord arraché au forceps grâce à la détermination du couple franco-allemand. Cette mise sous pression des opinions en amont de chaque sommet est un classique de la politique européenne. Tout se passe comme si l’Europe avait besoin de ce stress pour attirer l’attention et susciter de l’attente.
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