Maxime Tandonnet : Un nouveau gouvernement qui envoie moult signaux... mais y aura-t-il des Français pour les détecter ?


Atlantico.fr : Quels sont les signaux envoyés par le gouvernement lors de ce remaniement ? Répondent-ils aux attentes des Français inquiets pour leur avenir avec la crise du coronavirus ?

Arnaud Benedetti :
Sur le fond ce remaniement est la continuation du macronisme par d’autres moyens... Il penche au centre-droit, ne permet même plus à l’illusion du "en même temps" de se perpétuer car il ne parvient plus à braconner à la lisière des offres politiques du "vieux monde". Il puise essentiellement dans le vivier de la société médiatique pour essayer de donner du sens à une opération qui a pour but de préparer une fin de mandat pré-électoral. Tout est dans le design, dans la forme bien plus que dans le moteur qui reste le même. Sans compter la contradiction qui consiste à annoncer un gouvernement de missions dont l’étendue des postes trahit aussi qu’il s’agit d’abord de préserver des équilibres internes à la majorité et des personnalités. Emmanuel Macron s’est séparé seulement de ceux dont l’impact politique avait atteint le plus grand seuil de péremption médiatique. Loin de rassembler large, le Président a resserré politiquement autour de lui en constituant un nouveau gouvernement volumineux en terme de postes.

Maxime Tandonnet : Dans les grandes lignes, c’est la continuité qui prime, en l’absence des « prises de guerre » annoncées à droite. La composition de ce gouvernement exprime donc plutôt l’autosatisfaction avec une légère inflexion vers le centre droit. La nomination de M. Darmanin, LR au ministère de l’Intérieur, qui remplace deux anciens socialistes, M. Collomb et M. Castaner est un signal à l’électorat conservateur préoccupé par les questions d’immigration et de sécurité. Deux grands pôles correspondant aux sujets majeurs de préoccupation des Français sont tenus par des personnalités venues de droite, M. Darmanin à l’Intérieur et M. le Maire à l’Economie. A cela s’ajoute le maintien de M. Blanquer à l’Education nationale. Les ministères sociaux et l’Ecologie sont en revanche confiés à des personnalités issues de sensibilité « progressistes ». Le principe du « en même temps » est donc respecté. C’est donc un équilibre très politique au sens d’électoraliste qui prévaut à travers ce gouvernement avec un horizon clair et précis : l’échéance présidentielle de 2022.

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