Édouard Tétreau: «Le président qui sera élu en 2022 devra être le dernier de la Ve République»


LE FIGARO. - Pourquoi souhaitez-vous convoquer des états généraux en 2022?

Édouard TÉTREAU. -
Parce que la crise économique, sociale et politique qui vient, provoquée par le choc sanitaire actuel, va être d’une ampleur historique. Il existe pourtant en France, depuis huit voire quinze siècles, un outil exceptionnel de résolution de nos crises les plus graves: celles où la légitimité du souverain, le consentement à l’impôt, le financement des efforts de guerre, étaient remis en cause. Il s’agit des états généraux, dont la première occurrence a eu lieu en 1302 avec Philippe Le Bel, qui décida de convoquer et de réunir pour la première fois ensemble les représentants des trois états de la France: la noblesse, le clergé et le tiers état. Jules Michelet les a assimilés au véritable acte de naissance de la France. Du financement de la guerre de Cent Ans à la conversion au catholicisme d’Henri IV en passant par les grandes ordonnances de 1357, ils ont permis au pays de traverser les pires épreuves et d’en sortir renforcé.

Je plaide pour une convocation des états généraux de la France immédiatement après l’élection présidentielle de 2022. Ils sont notre dernière chance de réécrire sans violence le contrat social de la nation, d’accomplir son unité, de la doter d’institutions capables de préserver la démocratie et une prospérité partagée, respectueuse de l’environnement, dans un monde en ébullition.

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Le grand débat national était-il une initiative qui allait dans le sens des états généraux?
Non, parce que le grand débat, au-delà d’un exercice remarquable de théâtre présidentiel, n’a débouché sur rien de concret ; aucune mesure institutionnelle, aucun changement de direction, aucune loi. Le gouvernement a continué d’exécuter son programme, sans tenir compte des 2 millions de contributions numériques et des 10.000 réunions locales. Beaucoup de questions ont été évincées du débat, comme celles de l’islam et de l’identité nationale.

Idem pour la Convention citoyenne pour le climat, dont le sujet fut «absolutisé» et déterminé d’en haut, au lieu de commencer par recueillir les demandes et les solutions du terrain, du peuple, dans un agenda plus large. Si le futur chef de l’État, quel qu’il soit, devait utiliser les états généraux de 2022 comme une astuce voire une duperie dans le seul but de maintenir son pouvoir, alors ce sera l’échec et le chaos. Comme lors des derniers états généraux de 1789, qui furent un désastre. Et nous aurons le retour des enfants de 1793: l’extrême gauche insurrectionnelle, qui veut en finir avec la démocratie.

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