Luc Ferry: «Un monde sans touristes?»


Selon certains, ce serait le rêve. Le tourisme suscite en effet de nombreuses critiques, pour ne pas dire un rejet viscéral de la part des écologistes, parfois des autochtones et, plus généralement, des contempteurs de la modernité. Chez les écologistes, on dénonce la destruction des modes de vie traditionnels, la surconsommation, la surexploitation des ressources locales (chasse, pêche, récoltes d’espèces rares), la destruction des écosystèmes, mais aussi la prostitution et la «consommation de mœurs traditionnelles», à quoi s’ajoutent une production exponentielle de déchets, une consommation d’eau et d’énergie aberrante, la pollution des eaux et les émissions de gaz à effet de serre par les transports aériens, les bus et les bateaux.

Chez les autochtones, le tourisme de masse suscite des réactions ambivalentes. Le commerce local y trouve son compte, c’est certain, mais à Venise, Barcelone ou Dubrovnik, on voit malgré tout fleurir dans les rues des panneaux «Tourists go home!», le Pays basque et la Corse recourant parfois à des mesures d’intimidation plus explosives. Pourtant, comme le soulignait Jane Goodall dans Le Figaro du 22 mai dernier, une personnalité qu’on ne soupçonnera pas d’anti-écologisme primaire, le tourisme a aussi des bons côtés: «La baisse du tourisme international engendre une hausse du braconnage dans certains pays d’Afrique. Certaines populations locales ont perdu des revenus qui étaient liés au tourisme et ne voient plus d’intérêt à protéger la faune sauvage. Quand le tourisme ne perturbe pas trop les animaux, il donne beaucoup de valeur à la protection des espèces pour les populations locales et donc peut aider à les protéger.»
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