Régis de Castelnau : Meurtre de Bayonne, où sont les fascistes ?


Le mouvement ouvrier français issu du XIXe siècle et organisé au XXe avait lui aussi construit un roman national, avec ses mythologies, ses héros et ses mythes. Parmi les figures les plus marquantes, celles qui constituaient l’aristocratie ouvrière, il y avait les mineurs, aujourd’hui disparus, les métallos, les cheminots qui payèrent un lourd tribut à la Résistance, et les traminots, ceux qui assuraient les transports dans les villes.

La deuxième mort de Philippe Montguillot
Philippe Montguillot était un traminot. Et c’est comme ça qu’on l’aurait appelé s’il y avait eu encore une gauche dans ce pays et un vrai Parti communiste.

Chauffeur de bus sur une ligne régulière à Bayonne, Philippe Montguillot faisait bien son boulot, c’était sa fierté. Et il voulait faire respecter les règles, estimant que c’était son devoir. Payer sa place c’est respecter les autres, ceux qui le font et sur lesquels retombe la conséquence de la fraude, et appliquer les règles de sécurité c’est protéger les autres.

Pour cela, il a été massacré par quatre représentants d’un lumpen à la violence duquel un État en faillite abandonne de plus en plus les villes et leurs habitants. Il s’est trouvé un ministre pour qualifier ce meurtre « d’incivilité » sans avoir peur de l’infamie.

La « gauche » d’aujourd’hui n’a pas bougé, pas un mot juste, pas une action digne, pas un hommage pour ce « working class hero » comme disent les anglo-saxons. Jusqu’au président de la république rester muet sur son sacrifice lors de son intervention du 14 juillet.

On retiendra le tweet tardif de Jean-Luc Mélenchon, qui concentre à lui tout seul le désintérêt de cette « gauche » pour les travailleurs de ce pays. « Deuil affligé après la mort du chauffeur de bus bordelais (!). Ces assassins nous révulsent. Puisque les autorités être plus soucieuse de ces gens qui font fonctionner ce pays à leur poste de travail ». Sauf que le chauffeur de bus était de Bayonne, et qu’il avait un nom. Est-il possible d’être plus désinvolte ?

C’est que, le pouvoir et cette « gauche » ont d’autres préoccupations, d’autres héros à mettre en avant, d’autres comportements à saluer. Pour ces gens-là, les icônes, ce sont les membres de la fratrie Traoré. C’est face à eux qu’on va mettre genou en terre, c’est à eux qu’on va donner des façades d’immeubles municipaux pour y peindre des fresques à leur gloire, c’est pour eux que l’on va se précipiter ventre à terre à des manifestations pour imposer le mensonge.

Rappelons, qu’Adama Traoré n’a pas été interpellé parce que noir et que la preuve que son décès soit dû à des violences policières n’a pas été rapportée. En faire un martyr d’une violence policière raciste est déjà une imposture.

Mais il y a pire. On sait aujourd’hui de façon irréfutable que la fratrie Traoré était composée de délinquants d’habitude, et que l’arrestation d’Adama était liée à ce statut. Entendre aujourd’hui sa sœur Assa Traoré venir prétendre que ses frères incarcérés sont des « prisonniers politiques » est insupportable. Ils ont été condamnés pour des infractions particulièrement abjectes comme par exemple celles d’extorsion de fonds sur personne vulnérables. Et leurs casiers judiciaires continuent à se remplir.
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