Christophe de Voogd : Insécurité, mais que se cache-t-il derrière cette minimisation constante des problèmes vécus par les Français ?



Atlantico.fr : Alors qu'Emmanuel Macron évoquait lors d'une interview accordée à TF1 une "tolérance zéro" vis-à-vis des actes d'"incivilités" qui se multiplient dans notre pays, la mesure réelle du problème de l'insécurité en France ne semble pas avoir été pleinement prise en compte par le président français. Peut-on parler de déni ? Quelles en sont les racines ?

Christophe de Voogd :
J’observe d’abord que le Président ne se distingue guère de la plupart des médias sur ce point : pas une question des journalistes dans l’interview du 14 juillet sur le sujet. Une question le 21, toujours sur TF1, où le mot d’« incivilités » est prononcé par le journaliste lui-même. Et j’observe que ce mot, euphémisme caractérisé, s’impose peu à peu. Au demeurant il y a eu très peu de reprises de ce passage de l’interview dans les commentaires, qui se sont concentrés sur les masques et le sommet européen. Et la couverture médiatique des drames récents, notamment du meurtre d’Axelle Dorier à Lyon, a été lacunaire et inégale.

Or, le Président, comme tout politique, suit de près l’agenda médiatique. Pourquoi donc s’investir sur un sujet délicat et où son bilan est mauvais, comme le montrent les statistiques de l’Observatoire de la délinquance (promis à une disparition prochaine), si les médias ne s’en soucient pas ?

A quoi s’ajoutent sans doute des facteurs plus personnels : Emmanuel Macron est un homme qui a toujours été « protégé » dans tous le sens du terme : ni ses origines géographiques et sociales, ni son parcours dans les grandes écoles, les ministères, la haute finance et à l’Elysée ne l’ont mis en contact direct avec ce type de problème.

Son approche socio-économique de la délinquance (comme de tous les sujets politiques) enfin contribue à cette minimisation : il faut d’abord réformer la société et les problèmes disparaîtront : investissements, services publics et surtout emploi dissiperont le malaise des « quartiers ». D’où le plan considérable en termes financiers, tourné vers l’emploi des jeunes, qui va être annoncé ce jour même.

Enfin, on ne peut rien exclure, y compris une forme de « naïveté », que Lionel Jospin avait reconnue en son temps - et à contretemps.

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