Nicolas Baverez: La cité de la peur


La France, en raison du défaut d’anticipation et de réactivité de l’État, a été contrainte de confiner sa population du 17 mars au 11 mai pour endiguer l’épidémie de coronavirus. Le prix à payer par les Français a été gigantesque tant sur le plan sanitaire - avec plus de 30.000 morts mais aussi la dégradation de l’état de santé du fait de l’arrêt des soins et les séquelles psychosociales du confinement - que pour l’économie - avec une chute du PIB de 12 %, une remontée du chômage à 12 % de la population active et une dette publique de 121 % du PIB à fin 2020.

Le déconfinement a été placé sous le signe d’une double illusion. La démesure policière du confinement a débouché sur un grand relâchement des mesures sanitaires, oublieux du fait que la circulation du virus s’intensifie sur le territoire national, que l’épidémie continue à progresser dans le monde, qu’il n’existe pour l’heure ni immunité collective, ni vaccin, ni médicament. Le déluge d’argent public et le sursaut technique de l’activité, tirée par la consommation et la construction, ont ancré la conviction d’un retour rapide à la normale. Or il n’en est rien.

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Le rebond n’est pas une reprise qui suppose une synergie entre les différents moteurs de la croissance: la consommation, l’investissement et les exportations. L’amélioration de la conjoncture reste chaotique, hétérogène - avec le sinistre persistant du tourisme, des transports, de la culture - et déséquilibrée - puisque l’industrie ne fonctionne qu’à 80 % de ses capacités, que l’investissement est en chute de 40 % et que les exportations stagnent. Par ailleurs, se profile à partir de septembre un mur des faillites et du chômage en raison de la suppression de plus d’un million d’emplois d’ici à la mi-2021.

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