Frédéric Mas : Race, genre, sexe, contre la guerre culturelle, l’esprit du libéralisme


Mardi 14 juillet, démissionnait Bari Weiss, journaliste en charge des pages « opinion » du prestigieux New York Times, occasionnant une nouvelle crise au sein de sa rédaction. La journaliste, dont l’indépendance d’esprit avait été récompensée en 2018 par le Prix Bastiat de la Reason Foundation, explique avec franchise et amertume la guerre idéologique qui est en train de se dérouler dans la presse entre deux conceptions du métier :

« Les histoires sont choisies et racontées de manière à satisfaire le public le plus restreint, plutôt que de permettre à un public curieux de lire sur le monde et de tirer ensuite ses propres conclusions. On m’a toujours enseigné que les journalistes étaient chargés d’écrire la première ébauche de l’histoire. Aujourd’hui, l’histoire elle-même est une chose éphémère de plus, moulée pour répondre aux besoins d’un récit prédéterminé. »

Ce récit prédéterminé doit répondre aux impératifs idéologiques et antilibéraux du nouveau discours de la gauche identitaire, sorte de miroir de la droite identitaire de Donald Trump, dont les défenseurs se comportent comme les pires des censeurs :

« Mes […] incursions dans le domaine du « mal penser » m’ont valu d’être constamment harcelée par des collègues qui ne partagent pas mon point de vue. Ils m’ont traité de nazi et de raciste ; j’ai appris à ignorer les commentaires sur ma façon « d’écrire à nouveau sur les Juifs ».
Plusieurs collègues perçus comme étant amicaux avec moi ont été harcelés par des collègues de travail. Mon travail et mon caractère sont ouvertement dévalorisés sur les chaînes Slack de toute l’entreprise, où les rédacteurs en chef interviennent régulièrement.
Là, certains collègues insistent sur le fait que je dois être délogée si l’on veut que cette entreprise soit vraiment « inclusive », tandis que d’autres affichent des émojis de hache à côté de mon nom.
D’autres employés du New York Times me traitent publiquement de menteuse et de réactionnaire sur Twitter, sans craindre d’être sanctionnés de harcèlement par des mesures appropriées. Ils ne le sont jamais. »

L’éditorial de The Economist cette semaine s’est aussi fait l’écho de la dérive identitaire qui polarise les rédactions et assèche les esprits les mieux disposés en faveur des droits des minorités. Comme Bari Weiss, The Economist observe la polarisation identitaire en cours.

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