Thibault de Montbrial : les violences ne sont pas des incivilités, mais le symptôme d’un ensauvagement



FIGAROVOX. - Dans son intervention télévisée de mardi soir, le chef de l’État a certes promis une «tolérance zéro» face aux violences mais a qualifié celles-ci d’ «incivilités». Le terme est-il approprié?

Thibault DE MONTBRIAL. -
L’utilisation de ce terme laisse pantois, et anéantit hélas la fermeté recherchée du message présidentiel. Il faut nommer les choses telles qu’elles sont. On ne parle pas d’un mur tagué, mais de personnes qui ont été tuées dans des conditions atroces, et plus globalement d’un contexte généralisé de violences graves.

L’assassinat d’un chauffeur de bus à Bayonne, roué de coups pendant son service, et la mort d’une jeune femme écrasée par un chauffard à Lyon, ont suscité une vive émotion. Sont-ce de simples faits divers ?

Depuis plusieurs années, la tendance est nette. La violence physique gagne en intensité, qu’elle soit dirigée contre les institutions et leurs représentants (en particulier les forces de l’ordre), certains élus ou candidats à des élections, et contre la population en général. Ce sont souvent des violences gratuites, qui traduisent un véritable «ensauvagement» de la société. Ce terme, d’abord utilisé au sein des services de police, est désormais employé par plusieurs responsables politiques. Il a par exemple été utilisé par le Préfet Pierre de Bousquet de Florian [ancien coordinateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, et désormais directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, ndlr], lors d’une conférence au CRSI en septembre dernier.
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