Mathieu Lainé : « Plus on déresponsabilise, plus on désapprend la liberté »


Comment peut-on être libéral ? Et comment peut-on être libéral après la pandémie ? Pour certains, fort nombreux parmi nos compatriotes, le libéralisme est mort et enterré par la crise sanitaire, qui aurait non seulement discrédité le libre-échange, mais montré la supériorité de l'intervention étatique. C'est loin d'être l'avis de Mathieu Laine, entrepreneur, fondateur du cabinet de conseil Altermind, professeur à Sciences Po et auteur de Il faut sauver le monde libre (Plon, 2019), pour qui les événements de ces derniers mois doivent au contraire nous pousser à défendre nos libertés. S'il refuse de critiquer le pouvoir en place – qui a pourtant tendanciellement renforcé l'« État nounou » –, il s'inquiète de l'engourdissement confortable des citoyens ravis de se confiner en laissant l'État les pouponner.

Le Point : Vous avez publié La Grande Nurserie en 2006. Quatorze ans plus tard, et après cette crise sanitaire, où en sommes-nous ?

Mathieu Laine :
Quand j'ai écrit ce livre, la critique de l'« État nounou » (« Nanny State ») avait commencé à se propager dans les pays anglophones mais n'avait pas encore gagné la France, en dehors de l'ouvrage Big Mother (Odile Jacob), de Michel Schneider. L'État providence, qui ne jurait que par « je dépense donc je suis », commençait à nous susurrer : « Je te protège donc je suis. » Il se voulait toujours plus maternant, ambitionnant de nous prémunir contre nous-mêmes et de nous fixer dans l'enfance. L'« Empire du Bien », comme disait Philippe Muray, n'a depuis lors cessé de nous border davantage.
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