Jean-Michel Delacomptée : «Je veux que la rue Faidherbe où j’ai grandi garde son nom»


Durant ma jeunesse, j’habitais à l’angle des rues Faidherbe et Chanzy dans une ville ouvrière de la banlieue parisienne. La rue Faidherbe, longue de cinq cents mètres, menait vers la gare. La rue Chanzy, beaucoup plus courte, était en terre battue. Tout cela n’a guère changé. Les souvenirs s’y retrouvent comme chez eux, presque intacts. La population avait alors, dans sa très grande majorité, la peau blanche. Elle mêlait les origines, essentiellement européennes, avec une immigration maghrébine qui commençait à s’installer et à s’intégrer. À l’époque, personne ne songeait à renverser les statues de nos grands hommes.

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Le général Faidherbe fut l’un de ceux-ci. Étant né à Lille en 1818, il y a deux siècles, c’est là qu’il fut inhumé après que la nation lui eut réservé des funérailles nationales, en 1889. C’est là aussi qu’il reçut, posthumes, les marques d’honneur les plus visibles, dont le nom d’un lycée, ainsi que la statue équestre dernièrement vilipendée par des militants de la cause indigéniste qui réclamaient qu’on l’ôte de la voie publique. Le général Faidherbe s’est en effet couvert d’une renommée certaine, sinon de gloire, à conquérir puis à pacifier le Sénégal, où il employa la brutalité sans merci dont font preuve, toujours et partout, les troupes chargées de soumettre un pays quel qu’il soit. Sur ce plan, il ne diffère pas des chefs militaires confrontés à des résistances armées qu’il ne leur appartient pas de juger légitimes ou non: ils obéissent aux missions dont les chargent leurs autorités supérieures. C’est leur métier.
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