Jean-Michel Delacomptée : «Je veux que la rue Faidherbe où j’ai grandi garde son nom»
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Le général Faidherbe fut l’un de ceux-ci. Étant né à Lille en 1818, il y a deux siècles, c’est là qu’il fut inhumé après que la nation lui eut réservé des funérailles nationales, en 1889. C’est là aussi qu’il reçut, posthumes, les marques d’honneur les plus visibles, dont le nom d’un lycée, ainsi que la statue équestre dernièrement vilipendée par des militants de la cause indigéniste qui réclamaient qu’on l’ôte de la voie publique. Le général Faidherbe s’est en effet couvert d’une renommée certaine, sinon de gloire, à conquérir puis à pacifier le Sénégal, où il employa la brutalité sans merci dont font preuve, toujours et partout, les troupes chargées de soumettre un pays quel qu’il soit. Sur ce plan, il ne diffère pas des chefs militaires confrontés à des résistances armées qu’il ne leur appartient pas de juger légitimes ou non: ils obéissent aux missions dont les chargent leurs autorités supérieures. C’est leur métier.