Philippe Bilger : Ce pouvoir ne mérite pas cette police...
Heureusement que notre police est républicaine et tolérante
!
Le problème n'est pas qu'elle ait été lâchée par son
ministre puis rattrapée par le président de la République, le Premier ministre
et le Secrétaire d'Etat Laurent Nunez qui s'est clairement proposé pour prendre
la relève de Christophe Castaner.
Le problème est que d'incohérences en contradictions, de
sévérité en démagogie, d'autoritarisme en faiblesse, de lâchetés en
rétractations, notre police ne peut qu'être victime d'un tournis démocratique.
Entendre l'absurdité d'un "soupçon avéré de
racisme", même si elle est retirée, est dévastateur.
Inciter à des mesures inutiles sur la déontologie des
policiers, à la suite d'une manifestation du 2 juin interdite mais dont les
slogans haineux ont pourtant impressionné des gouvernants fluctuants, est le
comble de l'aberration.