«Croix vandalisée en Haute-Savoie : quand la République oublie ses racines» - Par Antoine Valentin
Une croix installée mi-juin sur une montagne en Haute-Savoie a été vandalisée après quelques jours. Le maire DVD de Saint-Jeoire (Haute-Savoie), Antoine Valentin, y voit un effacement des racines chrétiennes et un attentisme de l’État face à l’islamisme.
Antoine Valentin est maire DVD de Saint-Jeoire (Haute-Savoie) et fondateur du site Politicae - Vous aider à gagner les élections municipales 2026.
Elle était neuve, dressée humblement au sommet d’une montagne, comme l’on le fait en Haute-Savoie depuis des siècles, en remplacement d’une précédente. Elle ne réclamait rien, elle ne revendiquait pas. Elle priait en silence, face à l’immensité des vallées, sur un terrain privé. Cinq jours plus tard, cette croix installée à la pointe de Sur Cou était vandalisée. Un tag rageur, invoquant la loi de 1905, l’accusait d’être «hors-la-loi». Voilà donc ce que certains croient devoir opposer à une tradition séculaire : le mépris et l’effacement. Ce n’est pas un incident isolé. C’est le dernier maillon d’une longue chaîne d’atteintes contre les symboles du christianisme, souvent dans une indifférence complice. En 2024, la France a connu près de 800 actes antichrétiens. Une église incendiée chaque semaine. Des statues brisées, des hosties profanées, des croix retournées. Et un silence public qui, peu à peu, devient un acquiescement coupable.
Il ne s’agit pas ici d’opposer une religion à une autre. La foi ne divise pas, ce sont les fanatismes qui le font. Ce n’est d’ailleurs pas pour désigner un bouc émissaire que j’écris, mais pour dire une chose simple : dans notre pays, le christianisme semble devenu la seule religion que l’on peut insulter sans craindre ni condamnation, ni scandale. Car lorsqu’il s’agit du catholicisme, la laïcité n’est plus un équilibre, elle devient prétexte à l’effacement. Le souvenir de l’affiche des JO en est d’ailleurs un autre symbole. À force de céder, à force de croire qu’être juste, c’est se détourner de ce qui fonde notre civilisation, la République en vient à abandonner une part d’elle-même.
On ne protégera pas la paix civile en renonçant à ce que nous sommes. On ne défendra pas la liberté religieuse en laissant les chrétiens devenir les oubliés de la République.