La libération de l’Iran entraînera celle de tout le Moyen-Orient - Par Omar Youssef Souleimane
Rappelant tout ce que la Perse a apporté à la culture arabo-musulmane, l'écrivain d'origine syrienne, Omar Youssef Souleimane, estime que la chute du régime de Khamenei pourrait marquer la fin de l'islam politique dans la région.
Le 15 juin, en pleine nuit marquée par les frappes israéliennes sur Téhéran, des Iraniens coincés dans un tunnel au nord de la capitale, fuyant la guerre, se sont mis à danser entre les voitures garées, au son d’une musique traditionnelle. Cette scène qui incarne une forme de résistance par la joie, en opposition frontale à l’idéologie des mollahs, symbolise le peuple iranien, sa résilience, sa révolte et son influence dans la région. Au VIIIe siècle, la plupart des poètes, architectes, savants, médecins et philosophes qui ont contribué à l’épanouissement de l’empire abbasside (750-1258), dirigé par les Arabes, étaient issus de cette culture.
C’est dans ce contexte qu’est né un mouvement philosophique majeur : les mutazilites, qui plaçaient la raison au cœur de la foi, alors qu’il y avait une divergence d’interprétations du texte coranique. Pour eux, ce texte avait été créé dans le temps et n’était donc pas éternel, une position permettant de le soumettre à la critique sous toutes ses formes. Ce courant intellectuel, d’une modernité étonnante, a permis à de nombreux esprits de faire avancer la réflexion dans toute la région. Ceux qui en ont assuré la continuité étaient, pour la plupart, des Persans. Ancrée dans un humanisme millénaire, cette riche culture diffère profondément de l’idéologie récente imposée par les ayatollahs depuis la révolution islamique de 1979.
C’est dans ce contexte qu’est né un mouvement philosophique majeur : les mutazilites, qui plaçaient la raison au cœur de la foi, alors qu’il y avait une divergence d’interprétations du texte coranique. Pour eux, ce texte avait été créé dans le temps et n’était donc pas éternel, une position permettant de le soumettre à la critique sous toutes ses formes. Ce courant intellectuel, d’une modernité étonnante, a permis à de nombreux esprits de faire avancer la réflexion dans toute la région. Ceux qui en ont assuré la continuité étaient, pour la plupart, des Persans. Ancrée dans un humanisme millénaire, cette riche culture diffère profondément de l’idéologie récente imposée par les ayatollahs depuis la révolution islamique de 1979.